Le gouvernement semble, au moins en apparence, comprend la démarche. La Première ministre, Élisabeth Borne, a montré que les militants écologistes qui ont perturbé l’assemblée générale de Total ce vendredi matin sont « dans leur rôle d’alerter et de dire qu’il faut accélérer ».
« Tout le monde doit se mobiliser et accélérer » pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à un rythme doublé d’ici 2030, a insisté la cheffe du gouvernement en marge d’un déplacement en Côte d’Or, ce vendredi.
« C’est ce que porte aussi le gouvernement : il faut que tous nous accélérions sur la transition écologique », at-elle insisté, tout en reconnaissant au géant pétrolier d’avoir « engagé sa transition vers les énergies renouvelables ».
« Aller plus vite, plus fort »
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, avait déjà appelé ce vendredi matin le groupe de Patrick Pouyanné à « aller plus vite, plus fort » en mettant « le paquet » sur les énergies renouvelables.
Dès l’aube, des dizaines de militants – qui accusent l’entreprise de greenwashing – ont tenté de pénétrer dans le tronçon de rue devant la salle Pleyel, dans les beaux quartiers parisiens, où se tient l’AG du groupe, mais les forces de l’ordre les ont délogés.
VIDÉO. AG de TotalEnergies : échauffourées à Paris entre militants et forces de l’ordre
Les manifestants sont restés à proximité, environ une centaine de chaque côté du segment de rue, bloqués par des camions de police et de gendarmerie. Quatre personnes ont été interpellées à ce stade, selon la police.
« Le climat est au cœur de notre préoccupation », a affirmé le PDG de TotalEnergies devant les actionnaires dans la matinée, évoquant la « création du plan de transition » de son groupe, l’une des cinq grandes majors mondiales avec BP, Shell, ExxonMobil et Chevron. La stratégie climatique a d’ailleurs été approuvée par ses actionnaires à 88,76 % lors de l’AG de ce vendredi.
