Assemblée générale de TotalEnergies : qui sont les militants écologistes derrière le blocage ?


La scène à des airs de déjà-vu. Ce vendredi matin, des militants écologistes ont tenté de bloquer l’assemblée générale de TotalEnergies. Un an auparavant, l’assemblée générale annuelle des actionnaires du géant français avait déjà été bloquée par des activistes pour le climat. Bien que régulièrement visé, Total n’est pas la seule cible de ces actions. Plus tôt cette semaine, c’était le pétrolier Shell, à Londres, qui voyait sa réunion annuelle désactivée. Le 16 mai, l’assemblée générale de BNP Paribas avait été modifiée par des membres du collectif Scientifiques en rébellion.

Derrière le blocage de ce vendredi, ce n’est pas une, mais plusieurs associations. Huit organisations pour le climat ont formé une « coalition contre Total » : 350.org ; Alternatiba ; Amis de la Terre ; ANV-COP21 ; Attac France ; Paix verte ; Scientifiques en Rébellion et Extinction Rébellion. L’objectif est de déclarer le fait que « Total s’apprête une fois de plus à célébrer ses bénéfices records, à coups de champagne et de petits fours, alors que 2023 s’annonce déjà comme une des années les plus chaudes jamais enregistrées sur terre », peut-on lire dans la tribune appelant au blocage de l’assemblée générale, publiée sur le site de Reporterre, fin mars.

Huit associations et plusieurs personnalités

Spécialistes des actions chocs, historiquement ancrées dans les luttes environnementales ou peu connues du grand public, les associations qui composent cette coalition sont très diverses. Parmi les plus anciennes : Amis de la Terre. Cette organisation, qui existe en France depuis 1970, a notamment une milice pour une « écologie politique » et s’est historiquement opposée au nucléaire. Ses campagnes s’appuient principalement sur des travaux de recherches en collaboration avec des économistes, des scientifiques ou encore des juristes. Au même titre, parmi les signataires, on retrouve l’ONG Greenpeace, largement identifiée par le grand public et dont les actions passent principalement par la voie du plaidoyer.

À leurs côtés, on retrouve des associations plus récentes et réussies comme plus radicales. Extinction Rébellion, fondée en 2018, revendique l’usage de la désobéissance civile pour pousser les gouvernements à agir. En France, ils se sont notamment fait connaître en bloquant le pont de Sully ou en versant des litres de faux sang sur les marches du Trocadéro pour dénoncer la sixième extinction de masse. Alternatiba, qui se décrit comme un mouvement citoyen pour le climat et la justice sociale, s’est quant à elle fait remarquer pendant les mobilisations contre la réforme des retraites avec ses danses et ses chants festifs dont « retraite, climat, même combat » ou « pas de retraités, sur une planète brûlée ».

Des formations défaillantes en amont du blocage

Ces associations sont également soutenues par un certain nombre de personnalités parmi lesquelles l’activiste Camille Étienne, la youtubeuse Swan Périssé ou l’économiste Maxime Combes.

En amont du blocage, la coalition a exigé que les participants choisissent un formulaire dans lequel ils doivent notamment indiquer s’ils avaient déjà participé à ce type d’actions antérieures. Pour les novices, une formation spéciale était apparue, selon Le Point. Au programme : réunion sur « les raisons de l’action », « Explications stratégiques » et « exercices pratiques ».

Malgré cette organisation bien rodée, l’assemblée générale de Total s’est tout de même tenue ce vendredi. Des échauffourées entre police et manifestants ont également éclaté dans la matinée.



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