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Une équipe d’économistes influents a exhorté la Chine à adopter un nouveau modèle de développement basé sur le “bien-être” plutôt que sur la croissance du PIB afin d’atteindre ses objectifs de zéro émission nette en 2060 et de parer aux menaces croissantes du changement climatique.
Dans un rapport publié jeudi, l’équipe – qui comprend deux anciens économistes en chef de la Banque mondiale – a également appelé la Chine à plafonner la consommation totale de combustibles fossiles et à établir une “voie” détaillée pour réduire les émissions.
Le rapport et ses recommandations ont déjà été soumis au gouvernement chinois. Le co-auteur Nicholas Stern, président du Grantham Research Institute britannique sur le changement climatique et l’environnement, a déclaré aux journalistes qu’il espérait que cela jouerait un rôle constructif dans le “plan quinquennal” 2026-2030 de la Chine.
L’ancien modèle de développement a entraîné une croissance rapide en Chine au cours des quatre dernières décennies, mais fait courir au monde un “risque grave”, selon le rapport.
La Chine vise à amener les émissions à un pic d’ici 2030, bien qu’il reste actuellement difficile de savoir à quel niveau elles atteindront leur maximum. Stern a déclaré qu’il devait fixer un objectif numérique spécifique afin d’apporter de la “clarté” à sa prise de décision.
Le rapport a également appelé la Chine à accorder une plus grande importance aux transports publics et à établir un calendrier pour l’élimination des véhicules à carburant fossile. La Chine devrait également promouvoir une agriculture à faible émission de carbone, y compris la viande et les produits laitiers à base de plantes, a-t-il déclaré.
La Chine a commencé à expérimenter le « PIB vert » en 2005, alors que les inquiétudes montaient concernant les dommages environnementaux causés par l’industrialisation rapide. Un rapport gouvernemental de 2006 a conclu que les pertes environnementales s’élevaient à 3% du PIB total, mais les critiques pensaient que le chiffre réel était beaucoup plus élevé.
Bien que le projet de PIB vert ait été annulé en 2009, la Chine a promis en 2013 d’abandonner un modèle de “croissance à tout prix” et a déclaré que le PIB ne serait plus le seul critère sur lequel les fonctionnaires seraient évalués.
Certaines provinces ont récemment repris leurs efforts pour créer de nouveaux indicateurs reflétant les coûts environnementaux du développement, le Hubei (centre de la Chine) utilisant un “produit brut de l’écosystème” pilote qui peut être appliqué à des districts, des rivières ou des projets de développement individuels.
La Chine abrite 16 des 20 régions du monde les plus vulnérables au changement climatique, selon des données publiées lundi.
(Reuters)
