négociations pour un mariage forcé entre UBS et Credit Suisse


Le siège de la banque Credit Suisse à Zürich, samedi 18 mars.

Week-end de crise au sommet du pouvoir politique helvétique et dans les salles de direction des deux géants bancaires suisses, qui décrira parmi la trentaine d’établissements bancaires « systémiques », jugés essentiels à la bonne santé du système financier international. Selon les informations du Financial Times, samedi 18 mars, des tractations intenses sont en cours pour qu’UBS reprenne tout ou partie de sa rivale Credit Suisse.

Cette dernière est au bord de la sortie de route après une semaine éreintante qui l’a d’abord vue enregistrer le plus recul du cours de son action (-24,24 % mercredi 15 mars, atteignant son plus bas historique), avant qu’un sauvetage d’urgence de 50 milliards de francs suisses de la Banque nationale suisse (BNS), soit l’équivalent en euros, sous forme de ligne de crédit pour faire face à une crise de liquidités, ne produise que partiellement ses effets . A peine calmés dans les heures qui ont suivi l’annonce de ce ballon d’oxygène, les marchés ont en effet repris leur spirale baissière, relançant l’hypothèse d’une contagion généralisée à l’ensemble du secteur bancaire européen la semaine prochaine.

C’est sous le spectre de ce qui serait perçu à l’étranger comme une vraie catastrophe pour la place financière helvétique, longtemps vantée pour son irréprochable stabilité, que les conseils d’administration des deux plus grandes institutions bancaires suisses se réunissent séparément ce week -end pour évoquer ce qui deviendrait la plus importante fusion bancaire en Europe depuis la crise financière de 2008.

La quête d’un accord « lisible »

La Banque nationale suisse (BNS) et la Finma, l’Autorité suisse des marchés financiers, mènent les négociations, alors que de son côté, le Conseil fédéral (gouvernement) de Berne est aussi en séance de crise sur le sujet. Aucune des parties impliquées ne communique, dans le mais bien compris d’éviter toute interprétation erronée des discussions en cours. L’objectif semble bien d’obtenir à l’arraché un accord avant la réouverture des marchés, lundi.

« Nous avons besoin au plus vite d’une solution simple et directe », dit Reto Schiltknecht du cabinet de conseil zurichois Geissbühler Weber & Partner, cité par la Neue Zürcher Zeitung. Longtemps haut fonctionnaire à la Finma, il a notamment été responsable du dossier ” trop gros pour échouer ” – ces établissements financiers que l’État ne peuvent pas abandonner à leur sort, en raison de leur taille et de leur imbrication dans le système financier et l’économie nationale. Il a participé à la mise en place d’un plan de sauvetage pour les grandes banques.

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négociations pour un mariage forcé entre UBS et Credit Suisse

Le siège de la banque Credit Suisse à Zürich, samedi 18 mars. FABRICE COFFRINI / AFP Week-end de crise au sommet du pouvoir politique helvétique et dans les salles de direction des deux géants bancaires suisses, qui décrira parmi la trentaine d’établissements bancaires « systémiques », jugés essentiels à la bonne santé du système financier …

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