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Les pompiers ont combattu dimanche des dizaines d’incendies de forêt au Chili, cherchant à prendre le contrôle de l’une des pires catastrophes naturelles du pays depuis des années alors que le nombre de morts s’élevait à au moins 24 et près de 1 000 autres blessés.
L’aide internationale a commencé à arriver dimanche d’une poignée de pays qui ont promis des ressources, y compris des avions et des équipes d’experts en lutte contre les incendies, alors que les incendies de forêt les plus intenses ont incendié des forêts et des terres agricoles regroupées autour de trois régions proches du milieu de la longue côte pacifique du pays sud-américain.
Le président Gabriel Boric a publié des déclarations d’urgence pour les régions méridionales largement rurales de Biobio, Nuble et Araucania dans le but d’accélérer les secours.
Dimanche, s’exprimant depuis la ville de Puren en Araucanie, Boric a souligné que son gouvernement fournirait toutes les ressources nécessaires, tout en cherchant également à inspirer la solidarité face aux incendies meurtriers.
“J’ai vu la résilience de notre peuple, et c’est exactement cet esprit qui doit nous guider pendant cette période difficile”, a-t-il déclaré. “Tous ensemble, nous nous en sortirons devant.”
Les incendies ont consumé quelque 270 000 hectares, ont indiqué dimanche des responsables, soit une superficie à peu près de la taille de l’État américain du Rhode Island.
Une vague de chaleur torride dans l’été de l’hémisphère sud a compliqué les efforts pour éteindre les flammes, car les températures dans certaines des zones les plus touchées ont dépassé 104 degrés Fahrenheit (40 degrés Celsius).
Samedi soir, des poches de feu intense ont pu être vues jaillir des collines boisées au large de la ville de Dichato, juste à l’extérieur de la ville de Concepcion dans la région de Biobio, alors que la lumière des flammes illuminait des bateaux dans le petit port.
Treize des morts – plus de la moitié des victimes signalées par les incendies – viennent de Biobio, qui, comme Nuble et Araucania, abrite de vastes forêts ainsi que des fermes qui cultivent du raisin et d’autres fruits destinés à l’exportation.
À certains endroits, les incendies ont provoqué une course effrénée pour la sécurité de ceux qui ont la chance d’avoir des options avant les flammes qui approchent.
« Entrez dans la piscine ! Entrez dans la piscine, jusqu’au cou », a raconté une femme en criant à ses parents dans la maison familiale près de la ville de Santa Juana, dans le Biobio durement touché, mais refusant de donner son nom.
Elle a décrit un effort précipité pour trouver un endroit sûr où s’abriter, notamment en laissant derrière elle des véhicules, ainsi qu’en implorant des voisins de les rejoindre dans la piscine.
Quelque 260 incendies sont actifs dans la région aride, ont annoncé dimanche des responsables du ministère de l’Intérieur, dont 28 considérés comme particulièrement dangereux.
Près de 1 500 personnes ont fui vers des abris de la région. Au moins 26 des 970 blessés sont répertoriés dans un état grave dans les hôpitaux locaux.
Les autorités chiliennes ont sollicité l’aide internationale pour lutter contre les incendies, et de nouveaux s’allument chaque jour.
Les autorités ont déclaré qu’elles facilitaient l’arrivée de l’aide du Brésil, de la Colombie, de l’Équateur, du Paraguay, du Pérou, du Portugal et du Venezuela.
Une aide étrangère était déjà sur le terrain.
Une unité militaire espagnole devait le faire, ont annoncé dimanche des responsables, ajoutant qu’un avion dit Ten Tanker doté d’une capacité de lutte contre les incendies de 36 000 litres devrait arriver lundi.
Entre-temps, une équipe spécialisée composée de personnel et de camions argentins est également arrivée dimanche, ainsi que deux avions militaires et environ 300 volontaires mexicains, selon le ministère chilien des Affaires étrangères.
(Reuters)
