Le numéro un mondial des plateformes audio, Spotify, vient d’annoncer hier lundi la suppression de 6 % de ses effectifs. 600 postes sont concernés dans ce qui s’apparente au plus important plan de suppression de l’histoire de la startup suédoise qui revendique 500 millions d’utilisateurs (456 millions d’utilisateurs au total, dont 195 millions d’abonnés payants).
Après les suppressions d’emploi chez Google, Microsoft, ou encore Meta, cette nouvelle annonce indique que la tech européenne est aussi touchée par le phénomène.
Le patron de la société suédoise fondée en 2006, Daniel Ek, mentionne un “changement de culture” après des années de priorité à la croissance avant les profits. “Avec le recul, j’ai été trop ambitieux en investissant plus vite que notre croissance de chiffre d’affaires” dit-il.
Réduire les coûts n’a pas été suffisant
“Nous avons fait un effort considérable ces derniers mois pour réduire nos coûts, mais ça n’a tout simplement pas été suffisant”, a t-il aussi mentionné. “Cela serait intenable à long terme dans n’importe quel contexte, mais dans un environnement macroéconomique difficile, il sera encore plus difficile de boucher le trou”.
Si Spotify a été ponctuellement louable, la société est de manière chronique sujet à des pertes, et ce malgré une très forte croissance de sa base utilisateur gratuite et payante, au point de se mesurer aux services des Gafam, tel Apple Music ou Amazon Music.
Spotify a investi plus d’un milliard d’euros dans le podcast ces dernières années, au point d’en devenir le numéro un mondial. Mais le ROI de cette activité se fait encore attendre.
Les années fastes, c’est fini
Le groupe vise le milliard d’utilisateurs en 2030. Son chiffre d’affaires annuel avait atteint 9,6 milliards d’euros en 2021 – dont la majeure partie grâce aux abonnés payants – tandis que le nombre d’employés avait lui triplé en cinq ans pour atteindre 9.800 fin septembre.
L’annonce du groupe suédois suit une série de plans de suppressions chez les géants mondiaux du net ces dernières semaines, même si ses effectifs sont bien moins importants. Après des licenciements chez Amazon, Meta et Microsoft, Google a à son tour annonce samedi 12.000 suppressions de postes dans le monde, soit un peu plus de 6% de ses effectifs. Microsoft avait lui annoncé mercredi 10.000 licenciés d’ici fin mars.
Après des années rapides dues à la montée en puissance du télétravail et donc des outils de communication numériques, l’ensemble du secteur de la technologie est touché par un contexte économique plus incertain. Les entreprises clientes des GAFAM se montrent en effet plus prudentes, avec une croissance des investissements informatiques qui devrait être de 2,4 %, selon les escompteurs de Gartner. De quoi limiter les dépenses en publicité et en services cloud.
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