REVUE DE PRESSE – Bien que le nouveau volet de la saga John Wick proposer des scènes d’actions à couper le souffle, il ne fait pas l’unanimité.
Au cinéma vient de sortir le dernier épisode de la saga John Wick . Après avoir survécu à sa chute du toit de l’hôtel Continental, à la fin du troisième film, l’antihéros incarné par Keanu Reeves, fait son grand retour. Cette fois, John Wick a trouvé le moyen de vaincre l’organisation criminelle connue sous le nom de la Grande Table. Sans surprise, la tâche s’annonce plus compliquée que prévue. Avant de gagner sa liberté, il doit affronter un nouvel ennemi, toujours aussi puissant, qui transforme les alliés de John en véritables adversaires. « Trop longtemps », «épique», «impressionnant de virtuosité», «débile»… Si les opinions divergentes quant à ce nouvel épisode de John Wicktous s’accordent pour dire que le film offre aux spectateurs trois heures d’actions intenses.
De l’action « jusqu’à plus soif »
Pour ce quatrième chapitre, «Chad Stahelski n’a pas fait les choses à moitiés’enthousiasme Olivier Delcroix, journaliste au Figaro . Il a joué la carte de l’amusement, de l’humour noir et de la violence cartoonesque jusqu’à plus soif.» Le film est tout simplement «un tourbillon de combats incessants»dévoilant Keanu Reeves fr «héros taciturne et taiseux», poursuit Olivier. Le film est «un peu trop long» Maïs « le rythme est là » et «on n’a jamais le temps de s’ennuyer». Les scènes parisiennes – qu’elles se déroulent autour de l’Arc de Triomphe ou en bas des marches de Montmartre – « sont chorégraphiées avec autant d’humour que d’imagination ».
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Dans les colonnes du parisienne Michel Valentin partage cet avis. «Si ce Chapitre 4 affiche près de 3 heures au compteur, c’est pour revenir encore plus d’incroyables scènes de combat et de fusillades, dont deux séquences cultes se déroulent à Paris», affirme-t-il en s’émerveillant devant «la séquence se déroulant autour de l’Arc de Triomphe», tout bonnement «éblouissante».
Des scènes «vues et revues»
Sur France-Culture Lucile Commeaux est plus réduite, jugeant que le film «lasse un peu à la fin». La fête parisienne est «un peu plus laborieux» mais se transforme rapidement « en une sorte de visite touristique hard-core, un Américain à Paris version baston », poursuit-elle. « C’est un pur film d’action, qui ne cherche pas à raconter quoique ce soit, et c’est sans doute pour le mieux.»
Le journal Le Point regrette lui aussi « le manque d’imagination des auteurs quant à la longue parenthèse parisienne, réduit aux sempiternelles cartes postales » et met en garde ses lecteurs – ainsi que les potentiels spectateurs -, leur conseillant d’abandonner « toute espérance de réalisme » en entrant dans la salle. Pour Philippe Guedj, la franchise John Wick est un « le cirque de l’excès démultiplie le rire que l’effroi » qui a tout de même réussi à « imposer un style, un ton et un héros nouveau ». En bref, «tous les ingrédients sont bien là et la mayonnaise prend assurément, mais impossible d’ignorer ce je-ne-sais-quoi de légère déception».
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Verser Première , la « tromperie » en question, c’est «cette litanie meurtrière, assez redondante». D’un autre côté, et comme pour Mission impossible «l’aspect répétitif de John Wick n’est pas un problème tant que chaque nouveau film surpasse le précédent». Le magazine déplore tout de même « un personnage à la psychologie aussi réduit que ses dialogues », mais s’incline «face à l’énergie de Keanu Reeves, plus christique que jamais, qui lutte comme Tom Cruise contre l’épreuve du temps pour faire vivre le cinéma d’action à un niveau rarement vu». Après tout, «si on est encore là au bout de 4 films, c’est qu’on aime ça, non ?»terminé Édouard Orozco.
